Dernière mise à jour 29 novembre 2016
Le sous-marin Tselim résulte d'une adaptation par le lieutenant Botkin de la 3ème variante des sous-marins de Dzerwiecki (sous-marins de la proto-histoire des sous-marins russes à propulsion musculaire, et destinés non pas à la Marine, mais au Génie pour la défense des forteresses navales).
Construit aux Chantiers de la Baltique entre 1903 et 1904, il pouvait naviguer soit en surface, soit en plongée sur un zone donnée pendant une trentaine d'heures. D'un déplacement de 14 t, il présentait une longueur de 8,7 m pour une largeur maximale de 2 (1,98?) m. Son déplacement était assuré par un moteur à essence de 14 Cv entraînant une seule hélice et alimenté par un tube d'air spécifique en immersion. Il était mis en oeuvre par un équipage de deux ou trois hommes. Il était armé de deux lance-torpilles externes de 381 mm de Dzerwiecki (Schwartzkopf?).
Construite avec le soutien de M. Bochet, ingénieur de la firme française Sautter-Harlé (probablement M. A. Bochet, futur ingénieur en chef de cette firme), l'unique unité a été transférée en Extrême Orient en octobre 1905 sur l'insistance de son concepteur, après un lancement d'essai de torpilles à Kronstadt en août de la même année. On note que son transit vers cette forteresse le 17 août 1904 a déjà été si difficile que le vapeur chargé de son escorte a fini par le prendre en remorque.
Mais sa très faible valeur militaire est très vite mise au jour, avec une maigre capacité à maintenir son immersion et surtout l'absence de torpilles adaptées. Jamais inscrite à la liste navale, cette unité, qualifiée aussi de semi-submersible, a reçu le surnom de Tselim (Челим / Noix d'eau ou Trapa Natans) du fait de sa ressemblance avec le fruit de ce végétal.
Elle est très vite transformée en ponton flottant à Vladivostok, et son moteur récupéré pour une embarcation à moteur. Son sort ultérieur est inconnu.