Dernière mise à jour: 5 décembre 2018
Le bureau Rubin a élaboré tout un ensemble de moyens permettant d'assurer la mise en place et la logistique d'une exploitation sous la banquise arctique. Ce projet pourrait être réalisé à l'échéance 2025.
Le projet général se présente ainsi, sous formes de modules.
On distingue en haut la banquise et en bas le plancher océanique.
Une autre vue ici
Chaque groupe de modules forme un complexe qui peut s'auto-suffire et être complètement indépendant d'autres complexes similaires. La mission est apparemment celle du pompage de gaz et ou d'hydrocarbures.
La prospection des fonds est menée par un sous-marin spécialisé
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Le croquis supérieur le montre en transit en haut, avec ses réseaux d'écoute déployés en bas. Ils sont portés par des bras articulés qui s'effacent dans la coque à la manière de canifs. Les caractéristiques indiquées pourraient être les suivantes: propulsion nucléaire, déplacement environ 13 820 tonnes, immersion de travail maximale 400 m, équipage environ 40 hommes, autonomie 90 jours. Longueur 135,5 m, largeur barres de plongée déployées 14,4 m. La vitesse de transit est de 12,6 nds, baissant à 3 lors des phases de recherche, antennes déployées. L'envergure "lames de couteau" déployées s'élève à 101,2 m. |
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Il pourrait s'agir du projet 09853. Une vue d'une maquette montre la ressemblance |
Je ne mentionne ici que réacteur nucléaire, destiné à fournir l'énergie à l'ensemble de l'installation, parce que c'est la composante qui se rapproche le plus du monde militaire sous-marin.
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Ce bloc réacteur est un module inhabité. D'une durée de fonctionnement de 200 000 h sur une durée de 30 ans, il serait conçu pour fonctionner 8000 h sans intervention humaine directe. Il serait conforme à la norme nucléaire MAGATE (prévention du vol de matières fissiles) La puissance annoncée est de 24 MW, selon les documents consultés. Le réseau est alimenté en 6 kV 50 Hz. Il en existe là encore plusieurs versions. Celle décrite en bas intégrerait une station de pompage de gaz |
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Le croquis est de Rubin, les commentaires traduits de Starshiy Détail de l'intérieur de la version du haut |
La mise en place / entretien des divers éléments est réalisée grâce à un sous-marin catamaran
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Les caractéristiques connues sont les suivantes: - propulsion nucléaire, - déplacement d'environ 17 670 tonnes, - autonomie 90 jours, - profondeur de travail jusque 400 m, - équipage 40 hommes. - tirant d'eau en surface de l'ordre de 8,1 m. - longueur maximale du module transporté: 48,6 m, - encombrement de 100,7 x 35 x 16,5 m On le voit ci-contre transportant le module réacteur nucléaire de l'installation, la vitesse annoncée étant de 7 nds. |
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On a là une autre version du projet, avec des différences notables: un seul massif pour les deux coques, transport des éléments sans treuil etc... De haut en bas, on la voit nue puis chargée de divers modules. |
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Du fait que ces sous-marins n'emportent pas d'arme et n'ont pas besoin d'une grande sophistication acoustique, ils seraient assez rapides à réaliser et aisés à mettre en oeuvre.
Elle est assurée par des drones sous-marins, probablement de la classe des Klavesin, à partir d'un ou plusieurs modules comme ci-dessous
L'utilisation d'autres formes de robots sous-marins, autonomes ou captifs, n'est pas à écarter.
La fondation pour les études avancées (FPI) a transmis à la société Rosatom tous les documents nécessaires pour la construction d'un drone nucléaire sous-marin Aisberg dans le cadre du projet de l'exploitation des grands fonds arctiques en septembre 2018.
Le projet est ambitieux. Reste à savoir s'il sera réalisé un jour. Mais dans cette éventualité, la composante sous-marine de la flotte russe va avoir à faire face à une concurrence sévère qui pourrait attirer une partie des équipages et / ou des employés des sites industriels spécialisés qui se verraient proposer de meilleures conditions à la fois de travail et de rémunération.
PS: sauf mention contraire, toutes les illustrations sont tirées des documents cités en bibliographie.